Les compléments alimentaires : ils ne sont sûr qu’en pharmacie

Ajoutée le 15 févr. 2017
Les compléments alimentaires : ils ne sont sûr qu’en pharmacie

La DGCCRF vient de rendre public dans un communiqué que certains laboratoires distribuant des compléments alimentaires ne respectent pas la législation. Certains seraient mensongers et même dangereux pour la santé. Sauf en pharmacie !

Les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments

Les contrôles et les obligations légales concernant les médicaments avant et après leur mise sur le marché sont très importantes. C’est ce qui en fait un produit très cadré et, à juste titre, un produit dont on peut avoir confiance. Les compléments alimentaires n’ont pas les mêmes obligations (ni les dispositifs médicaux d'ailleurs). Vous trouverez ainsi dans les commerces BIO, les grandes surfaces, internet, une multitude de compléments alimentaires soi-disant très bon pour…tout plein de maladies (fatigue, arthrose, douleurs, …). Certains arguments marketing très bien montés poussent à acheter et consommer ces produits. Mais ce ne sont pas des médicaments. Les preuves de leur efficacité et de leur innocuité ne sont pas toujours ou pas suffisamment démontrés. Et la surveillance après la vente n’est pas assurée. Il n’y a donc aucune garantie !

Contrôles des compléments alimentaires

La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) contrôle de nombreux établissements chaque année : entreprises de production, de distribution, laboratoires, Grandes Surfaces, pharmacie, petits commerces, … Elle vérifie la conformité des produits par rapport à la législation et par rapport à ce qui est indiqué pour le consommateur.

Elle a donc vérifié dans les différents points de vente et les sites de production de compléments alimentaires notamment ceux à base de vitamines B3, B6 et E, impliquées dans 75 % des alertes liées à des produits impropres à la consommation. Il a été relevé une teneur inférieure ou au contraire supérieure à celle annoncée sur l’étiquetage (plus de la moitié des anomalies), une substance non détectée alors qu’elle était annoncée, un dépassement des doses journalières recommandées (plus de 20 % des anomalies) ou encore un dépassement des limites de sécurité. Aucun des établissements contrôlés non-conformes ne distribuait en pharmacie et aucune pharmacie n’a été remise en question ! Les règles d’étiquetage, la loyauté et les étiquetages de sécurité posent problème dans plus d’un établissement sur deux. Ils ont notamment relevé que des allégations thérapeutiques pouvaient être inscrites sur les boites sans preuves ni autorisation.

Des compléments alimentaires, uniquement en pharmacie

Il y a de nombreux circuit de distribution de compléments alimentaires. S’assurer de la qualité, du respect des obligations d’informations, de l’efficacité et de la sécurité fait partie du travail du pharmacien. Son conseil éclairé permet de consommer ces produits parfois risqué (notamment d’interactions avec les médicaments) en toute sérénité : vitamines, chute de cheveux, douleurs, arthrose, plantes, …

 

Dr Xavier MOSNIER-THOUMAS
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